DDLL 2.0

En lisant le schéma de développement de la DDLL, je me suis intéressé à l'aide à l'informatisation des réseaux coopératifs ruraux : poste de travail et connexion internet pour les communes et un SIGB pour la bibliothèque normative de proximité.

L'informatisation des plus petites bibliothèques a toujours été un problème pour les BDP et les réponses apportées sont de trois types.

• 1-Soutien en termes de conseil ou de finances au niveau matériel et/ou logiciel et pour la connexion internet. A priori c'est la solution retenue dans l'hérault.
• 2-Hébergement sur le SIGB de la BDP sous forme de bases réparties permettant à la bibliothèque une gestion de ses fonds et de la circulation des documents. (BDP46, BDP81, ... bientôt BDP 26.
• 3-Prise en charge totale de l'informatisation locale par le département de l'informatisation de la bibliothèque, le département jouant alors le rôle de service informatique pour la collectivité.

Avec la solution n°1, la BDP joue pleinement son rôle d'aide à la professionnalisation des bibliothèques. S'il s'avère que la gestion au quotidien d'un SIGB adapté à ce type de bibliothèque ne pose pas de problème du point de vue de la bibliothéconomie pour un personnel bien formé, cela s'avère souvent plus difficile  du point de vue des techniques informatiques (Matériel, logiciel, réseau sauvegarde,...) dans des établissements ne disposant pas du soutien de personnels qualifiés.

Avec les solution 2 et 3, le département décharge complètement la bibliothèque des problèmes techniques en les prenant totalement en charge. Ce faisant, elle assume de fait une bonne part de la gestion bibliothéconomique au détriment de l'autonomie et de la professionnalisation des établissement. Ajoutons que les SIGB du marché gère plutôt mal des fonctionnements en réseau décentralisé. La cohabitation entraîne toujours une uniformisation des pratiques dommageable pour des établissements de taille, de public et fonctionnement différents.

Il existe pourtant une solution permettant de préserver la responsabilité de la bibliothéconomie au niveau local et la délégation de la technique au département  : l'hébergement d'application.

Dans une telle configuration, le département prend en charge la mise à disposition de lignes internet, de postes de travail et d'un espace de travail (base de données, espace disque, automate de sauvegarde,.....) sur ses propres serveurs ou chez un prestataire comme peut le faire un fournisseur d'accès internet pour des sites web ou des applications "full web"  (ce qui est le cas de ce site : free aujourd'hui, cogitis à la fin du mois).

Chaque bibliothèque conserve le choix de son SIGB et peut paramétrer son application en fonction de ses pratiques locales et de ses choix bibliothéconomiques et des orientations politiques de ses élus.

Les services rendus aux bibliothèques seraient plus grand pour un investissement financier moindre. Par exemple, une petite bibliothèque pourrait disposer de son site web sans infrastructure supplémentaire.

Les inconvénients de ce système par rapport à la solution n°1 retenue par la DDLL sont liés au type de financement (investissement/fonctionnement) et au risque d'une demande  d'unification des solutions techniques pour le SIGB par l'hébergeur (Base de données, système d'exploitation, serveur HTTP), en sachant que cette unification est en cours : TSE et Citrix/Php, MySQL) et prise en compte par les éditeurs de SIGB.

Dernière mise à jour: 09-06-2009 12:20