Au printemps 2016, j’ai été contacté par Eric Marson qui recherchait une solution pour inventorier une collection personnelle de plus de 100.000 documents. Après avoir contacté les différents éditeurs de SIGB, il n’était pas satisfait par des offres qui ne prenait pas en compte le caractère exceptionnelle et atypique de la collection. Le secret sur le nom du possesseur, Karl Lagerfeld, était de rigueur jusqu’à sa mort il y a un an.
Je parlerai en second lieu de la solution mise en place mais je voudrais au préalable avertir que le devenir de cette bibliothèque est encore très incertain. Succession oblige.
Cette bibliothèque était une source de documentation pour le travail de Karl Lagerfeld mais c’est avant tout celle d’un « fou de livres ». Elle reflète la personnalité d’un homme qui a choisi et consulté chacun des 111.000 titres.
Ce catalogue n’était pas fait pour lui qui déclarait au Nouvel Obs « Tout est dans ma tête, je sais où sont les choses. Il n'y a pas d'ordre et c'est ce qui permet de découvrir des choses qu'on n'aurait jamais découvertes autrement » mais l'inventaire était le préalable à une possible ouverture au public de la collection.
Basée sur un entrepôt de données articulé avec le SIGB PMB, la solution informatique devait répondre à plusieurs contraintes : délai de réalisation le plus court possible, collection dispersée, plusieurs langues et alphabets, équipement des documents avec pose d’Ex-Libris, et respect des normes pour permettre la cession des données à la future bibliothèque Karl Lagerfeld.